f
s
f

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetuer adipis cing elit. Aenean commodo ligula eget dolor. Aenean massa. Cum sociis theme natoque

Follow Me
Image Alt

L'Espérance

Homélie du 14 novembre 2021

Un de nos prêtres accompagnateurs se propose de vous partager son homélie du dimanche.

33ème dimanche du temps ordinaire. Année B

Dn 12, 1-3 ; Ps 15(16) ; He 10, 11-14. 18 ; Mc 13, 24-32

« Quand le soleil s’éteindra, les justes resplendiront ». Au-delà de la métaphore, c’est la bouleversante nouvelle qu’annoncent les textes de ce jour. Ils ont bien sûr, une saveur « apocalyptique », puisqu’ils nous parlent de bouleversements et d’écroulement de notre histoire.

Ils évoquent, certes, des drames cosmiques terrifiants et des cataclysmes redoutables. Mais, en définitive, leur message est tout orienté vers l’espérance.

Le soleil, un jour, s’éteindra. Pour chacun assurément. Sa lumière disparaîtra au soir du dernier jour, puisque notre histoire personnelle et collective a un début et une fin. Heureuse ou triste, cela dépendra de nous. Tout comme la ruine de Jérusalem, la ville Sainte considérée à l’époque comme éternelle.

Et pourtant, la fin du monde, qui ose en parler avec précision ? Les textes de ce dimanche ne doivent pas provoquer en nous une fièvre apocalyptique ni une hystérie millénariste à cause d’une conjecture de dates ou des signes précurseurs.

Comme lors du premier dimanche de l’Avent, le retour du Seigneur est au centre de la célébration d’aujourd’hui. Cet encadrement monte bien que l’Année liturgique est vraiment « le sacrement », le mystère du salut qui se déploie dans le temps des hommes et les achemine progressivement vers l’instauration du royaume.

La première lecture nous renvoie au temps de la grande tribulation sous le roi séleucide Antiochus Epiphane (175-164 avant Jésus-Christ) qui décide d’helléniser les juifs de la Palestine en les forçant à abandonner leur religion pour adopter les cultes païens. Révoltés, les frères Maccabées organisent la résistance.

Au coeur de la lutte et de la grande persécution, Daniel annonce la revanche de Dieu qui vient au secours de son peuple. Ses visions s’enracinent dans les événements du passé et de l’actualité pour les projeter dans l’avenir, dont Dieu seul est le maître absolu. C’est lui qui rétablira la justice et même fera revivre ceux qui, pour rester fidèle à leur foi, ont accepté de donner leur vie.

L’évangile emprunte à Daniel son genre littéraire pour parler de la fin des temps et de l’avènement du Christ. Comme dans un scénario où se fondent le présent et l’avenir, les images se bousculent et se chevauchent : ruine du temple, destruction de Jérusalem, déferlement des persécutions, pullulement de faux prophètes, calamités diverses, bouleversements cosmiques….

Rappelons qu’au moment où Saint Marc écrit son évangile, Jérusalem est saccagée par l’armée païenne de Titus et les chrétiens pourchassés par Néron qui fait crucifier St Pierre la tête en bas et décapiter St Paul. Est-ce déjà la fin prématurée du Royaume instauré par Jésus ? La douloureuse question hante tous les esprits. Au coeur de l’épreuve, une promesse du Christ rallume l’espérance : comme les premiers bourgeons apparus sur le figuier annoncent l’approche de l’été, ainsi le frémissement de l’histoire annonce l’aube nouvelle. Celle où règneront la justice et la paix. Celle où les justes brilleront comme le soleil dans le firmament.

L’apocalypse, terme grec, qui veut dire « révélation », s’achève sur un cri de foi et d’espérance : « Viens Seigneur Jésus ! », « oui, je viens sans tarder » (Ap 22,20).

La perspective de la venue du Seigneur fait considérer toutes choses sous leur aspect d’éternité. Jour après jour, le Royaume de Dieu germe lentement mais sûrement. A chacun de contribuer à sa maturation, en vivant pour y avoir part quand le Fils de l’homme viendra « avec grande puissance et gloire ». En cette journée mondiale du secours catholique qui coïncide avec la journée mondiale des pauvres, retenons que notre engagement contre toutes les formes de pauvreté humaine est le « début du Royaume de Dieu déjà là mais pas encore ». En effet, « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant et le bonheur de l’homme c’est la vision de Dieu » (Irénée de Lyon). C’est alors le temps du combat en étant sûr que Dieu est le maître de l’histoire et que le bien triomphe toujours du mal.

Père Léon

You don't have permission to register