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L'Espérance

Homélie du 19 décembre 2021

Un de nos prêtres accompagnateurs se propose de vous partager son homélie du dimanche.

19/12/2021

Quatrième dimanche de l’Avent. Année C

Mi 5,1-4a ; Ps 79 ; He 10,5-10 ; Lc 1,39-45.

Le temps liturgique de l’Avent est sur le point de s’achever. Chacun s’affaire aux ultimes préparatifs de Noël. De son côté, la liturgie de ce dimanche nous donne déjà l’appétit de la veillée de Noël où éclatera le joyeux chant du « Gloria », tandis que les cloches des églises sonneront à toute volée.

Ainsi que l’avait annoncé le prophète Jérémie, le « Germe de Justice » promis à la maison de David (Jr 33,14-16), va naître à « Bethléem Éphrata ». Pour mettre au monde cet enfant, « berger » qui rassemblera tous les peuples et qui « lui-même sera la paix », Dieu a choisi une humble fille d’Israël, « bénie entre toutes les femmes ».

Après le départ de l’Ange de l’annonciation, Marie s’est empressée d’aller chez sa cousine Élisabeth, la stérile enceinte d’un enfant appelé à préparer les chemins du Seigneur. Rencontre de deux femmes débordantes de joie et d’action de grâce : le Dieu fidèle accomplit ses promesses ; il vient visiter et sauver son peuple ! Élisabeth sent l’enfant qu’elle porte tressaillir d’allégresse. À ce signe elle comprend que Marie est la « Mère du Sauveur », la parfaite servante du Seigneur, totalement docile à sa Parole.

C’est dans ce climat de foi que Marie proclame le Magnificat, l’hymne à la gloire de Dieu, qui s’abaisse pour relever le faible.

À travers son Magnificat, Marie nous enseigne que tout est don de Dieu, même nos mérites personnels. C’est lui qui s’est penché sur l’humilité de sa servante et l’a remplie de l’Esprit Saint; c’est lui qui montre sa prédilection envers les humbles, les affamés, les rejetés ; c’est à lui, et à lui seul, que doivent être rendus honneur et louange aujourd’hui et toujours.

Ainsi donc, par son Magnificat, Marie nous apprend que nous ne pouvons pas nous présenter devant Dieu avec l’orgueil des hautains, l’arrogance des puissants ni la fierté des riches. Au coeur de notre société, hélas, l’ambition humaine transforme souvent les autres en escabeau que l’on foule aux pieds pour mieux s’élever ; et tous les moyens sont bons pour assouvir la soif de pouvoir ; dans ce monde où l’imposture et la domination font recette, Marie nous rappelle où va la faveur de Dieu.

En conséquence, nous ne pouvons proclamer la prédilection de Dieu pour les simples que si nous nous faisons proches de tous ceux qui vivent dans les périphéries existentielles, dans la misère morale, spirituelle, sociale et matérielle.

Le fruit béni des entrailles de la Vierge Marie est le Fils de Dieu qui a pris chair pour que s’accomplisse la volonté de son Père : libérer l’humanité du péché et de la mort. « L’offrande faite de son corps, une fois pour toutes », dès son entrée dans le monde, a été consommée sur l’autel de la croix où Jésus, le Christ, a librement offert sa vie pour le salut de la création entière. Il a vaincu la mort. Ressuscité, il a été exalté à la droite de Dieu où il intercède pour nous.

La venue du Fils de Dieu dans notre chair est donc la première étape de sa Pâque et de la nôtre. Son incarnation ouvre le chemin qui nous conduit, avec lui, jusqu’à la gloire de la résurrection.

Abbé Léon K.

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