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L'Espérance

Homélie du 24 juillet 2022

Un de nos prêtres accompagnateurs se propose de vous partager son homélie du dimanche.

22/07/2022

17ème dimanche du temps ordinaire. Année C

Gn 18,20-32 ; Ps 137 ; Col 2,12-14 ; Lc 11,1-13

 

Jésus, rapporte St Luc, passait des nuits entières à prier dans la solitude. Quels étaient le contenu et la forme de ces longs entretiens avec Dieu ? Les disciples ont dû souvent se poser la question. Aussi, « un jour », après l’avoir vu une fois encore en prière, l’un d’eux lui a-t-il demandé : « Seigneur apprends-nous à prier. ». Il a ajouté : « Comme Jean-Baptiste l’appris à ses disciples. »

 

Comme ceux des pharisiens, ils avaient en effet l’habitude de faire des prières particulières (Lc 6,33). La question donne à Jésus l’occasion d’apprendre à ses disciples ce qu’on appelle « la prière du Seigneur ». Saint Mathieu aussi l’a transmise en la situant dans un autre contexte, et avec un certain nombre de variantes par rapport à St Luc (Mt 6,9-13). De leur côté, les Bibles usuelles en donnent les versions sensiblement différentes. En effet, la Tradition n’a jamais considéré la « prière reçue du Seigneur » comme une formule à réciter telle quelle, partout et toujours. Elle est par contre le modèle vénérable de toute prière chrétienne et évangélique. À ce propos saint Luc a recueilli une sorte de parabole qui insiste sur les caractéristiques générales de la prière chrétienne (Lc 11,5-13). Bon comme aucun Père d’ici-bas, Dieu auquel elle s’adresse, donne toujours à ses enfants les « bonnes choses » qu’ils lui demandent, en particulier et surtout l’Esprit-Saint, source de tout bien, leur guide en toutes circonstances, pour se déterminer et agir selon la volonté divine.

 

L’objet premier de la prière, comme l’activité de l’Eglise, est l’extension du règne de Dieu et la reconnaissance de sa souveraineté, de son Nom « sur la terre comme au ciel ».

 

Abraham s’adresse à Dieu, fort de la « bénédiction » que les trois visiteurs ont prononcée sur lui et qui doit s’étendre à toutes les nations. Il « ose » intercéder avec insistance pour Sodome dont la faute « est lourde ». Il croit en la justice et en l’incommensurable miséricorde de Dieu, prêt à pardonner une multitude de péchés. Il sait aussi que, pour le Seigneur, les justes sont d’un prix tel qu’ils protègent les pécheurs de la colère divine, et leur obtiennent un délai pour se convertir.

 

Ainsi que l’a fait Abraham intercédant pour Sodome et Gomorrhe, il nous faut oser prier Dieu avec audace, frapper à la porte avec insistance, jusqu’à paraître importuns. Il ne manquera pas de se lever pour nous donner « le pain dont nous avons besoin chaque jour ». La vraie prière requiert qu’on se mette en route à la recherche de Dieu toujours proche, mais qui parfois, semble lointain.

 

C’est la démarche d’hommes et de femmes auxquels Dieu a déjà pardonné leurs péchés par la croix du Christ, d’hommes et de femmes déjà ressuscités, eux aussi, au jour de leur baptême (Col 2,12-14).

 

« Prier, c’est ramener chaque douleur à la source de toute guérison ; c’est laisser le feu de l’amour de Jésus faire fondre la glace du ressentiment : c’est créer un espace où la joie remplace la tristesse, où la miséricorde supplante l’amertume, où l’amour déplace la peur.

Abbé Léon K.

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