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L'Espérance

Homélie du 31 octobre 2021

Un de nos prêtres accompagnateurs se propose de vous partager son homélie du dimanche.

Homélie, 31. octobre 2021

30ème dimanche du temps ordinaire. Année B

Jr 31,7-9 ; He 5, 1-6 ; Mc 10, 46b-52

A trois reprises, Jésus a annoncé à ceux qui l’accompagnaient depuis le début de son ministère que sa route le conduisait à Jérusalem où il devait souffrir, mourir et ressusciter. Pour Pierre, un tel dénouement tragique était inadmissible. Jacques et Jean, les fils de Zébédée, n’avaient sans doute prêté attention qu’à l’évocation de la gloire qui, pensaient-ils, faisait présager l’instauration immédiate et visible du règne de celui auquel ils avaient attaché leurs pas : quel que soit le prix à payer, ils voulaient y occuper des places d’honneur. Et nous voilà, aujourd’hui, à la sortie de Jéricho, dernière étape de la marche de Jésus vers Jérusalem. C’est là qu’a lieu une guérison particulièrement symbolique : celle d’un mendiant aveugle, Bartimée, assis sur le bord de la route.

L’infirme implore Jésus en l’appelant « fils de David ». Invité à approcher en toute confiance, « il jette son manteau », « bondit » et « court » demander sa guérison. « Sauvé » par sa foi, il voit « aussitôt », et suit Jésus sur la route.

Derrière l’histoire de Bartimée, Saint-Marc trace, à l’intention de sa communauté chrétienne, l’itinéraire de la foi qui se présente essentiellement comme un passage des ténèbres à la lumière. A ce titre, l’aveugle de Jéricho devient pour chacun de nous un modèle de foi.

Son cheminement intérieur est exprimé par quelques attitudes fondamentales dans toute démarche de la foi.

Reconnaître. Cet homme marginalisé, assis au bord du chemin pour mendier son pain quotidien, reconnaît, dans le prophète qui passe, le Messie attendu par le peuple d’Israël. Il l’appelle « Fils de David », titre solennel qui rappelle la promesse faite au Roi David (2 S 7, 12-16).

Dans sa nuit profonde, Bartimée réussit à « voir » en Jésus le Sauveur annoncé.

Crier. La foi est également un cri de supplication confiante lancée vers Dieu du fond de notre détresse. Bartimée n’hésite pas un seul instant. Saisissant la chance unique de sa vie, il lance vers le Christ un appel à l’aide : « Aie pitié de moi ».

Persévérer. La foule bruyante qui accompagne le Christ essaie de faire taire cette voix importune, estimant qu’il était inconvenant qu’un mendiant puisse solliciter le Maître. Mais l’aveugle sait bien à qui il s’adresse ; c’est pourquoi sa supplication se fait encore plus insistante. Personne n’a pu étouffer son cri, jailli du plus profond de sa misère.

Bondir. On est surpris par le geste inattendu de Bartimée qui bondit comme s’il n’était plus aveugle. Son empressement est admirable.

L’évangile ne nous dit pas combien de fois il a trébuché dans sa marche tâtonnante vers le Christ. On peut cependant deviner qu’il a dû heurter la foule, mais l’essentiel n’était-il pas d’arriver jusqu’au Maître ? La foi donne une nouvelle énergie et parfois des ailes.

Se libérer. Afin d’aller plus vite vers le Christ, Bartimée jette son manteau, l’unique bien qu’il a pour se couvrir et se protéger.

Spontanément il abandonne tout pour aller vers Jésus. La foi exige souvent que nous nous libérions de tout ce qui alourdit nos pas à la suite du Christ.

Supplier. A la question de Jésus : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? », il répond humblement : « Rabbouni, que je voie ». Que pouvait-il demander d’autre ? Jésus ne le savait-il donc pas ? Certes, Dieu connaît nos besoins, mais il respecte notre liberté et veut que nous les présentions avec foi.

Suivre. Il était assis au bord du chemin, les yeux plongés dans la nuit. Le voici qui marche à présent à la suite du Christ. Il entre dans la ville Sainte avec la foule qui l’acclame. Il devient un disciple, appelé à communiquer sa foi. Il est certainement fier de sa guérison physique et de l’illumination intérieure. Désormais, il voit non seulement avec ses yeux de chair mais aussi avec ceux de sa foi. « Seigneur, fais que je voie ».

Abbé Léon K.

Chant :

1 – Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles de ton amour.

Je suis l’aveugle sur le chemin : guéris-moi, je veux te voir !

2 – Ouvre mes mains, Seigneur, qui se ferment pour tout garder,

le pauvre a faim devant ma maison : apprends-moi à partager !

3 – Fais que je marche, Seigneur, aussi dur que soit le chemin,

je veux te suivre jusqu’à la croix : Viens me prendre par la main.

4 – Garde ma foi, Seigneur, tant de voix proclament ta mort !

Quand vient le soir et le poids du jour, ô Seigneur, reste avec moi !

(Michel Scouarnec).

 

Abbé Léon K.

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